Mawlana Shaykh Hisham Kabbani
23 Septembre 2010 New York, New York
A`oodhu billahi min ash-Shaytaani 'r-rajeem. Bismillahi 'r-Rahmaani 'r-Raheem.
Nawaytu 'l-arba`een, nawaytu 'l-`itikaaf, nawaytu 'l-khalwah, nawaytu 'l-`uzlah,
nawaytu 'r-riyaadah, nawaytu 's-sulook, lillahi ta`ala fee haadha 'l-masjid.
Ati`ullaha wa ati`u 'r-Rasoola wa ooli 'l-amri minkum.
Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui ont l’autorité parmi vous. (4:59)
Le Prophète (PBSL) a dit : Les bonnes actions des enfants d’Adam (Bani Adam) sont interrompues lorsqu’ils meurent sauf dans trois affaires: sadaqatun jaariyah, `ilmun yantafi`u bihi, et waladun salihun yada`u bihi." Sadaqatun jaariyah est un don qui continue jusqu’au jour du jugement; Allah vous récompensera pour cela. Ceci pourrait se traduire par une sadaqah que vous avez donné à une mosquée, une école, un hôpital ou à quelqu’un que vous connaissez, n’ayant pas d’eau et à qui vous avez fourni de l’eau. Le deuxième est `ilmun yantafi`u bihi qui aussi considéré comme sadaqatun jaariyah. Le troisième est waladun salihun yada`u bihi, un fils ou une fille pieux (se) qui prie pour vous parce que vous l’avez éduqué sur la voie d’Allah et de l’Islam aussi.
Ainsi, suivant ce hadeeth, Sayyidina Abdul Khaliq al-Ghujdawani (q) se demandait comment il pouvait aider son shaykh. Alhumdulillah, Allah lui avait donné des richesses. Il y avait un village dans lequel l’eau était très difficile à obtenir; ils devaient aller en haut de la montagne avec des ânes pour obtenir l’eau d’une fontaine ou d’une chute d’eau. Le chemin était long et cela prenait peut-être une journée pour aller, extraire l’eau et revenir. Il décida alors d’amener l’eau de la montagne au village et comme il n’y avait pas d’oléoduc à cette époque, il devait engager des gens pour creuser à travers les roches et faire parvenir l’eau au village. Quand il termina il était si content qu’il invita son shaykh à venir diriger l’inauguration.
Son shaykh dit : « Mon fils, ceci est une sadaqatun jaariyah qui sera écrite pour toi jusqu’au jour du jugement. Cependant si tu avais mis cet argent entre mes mains, ma main héritant son pouvoir de la main du prophète (PBSL), tu aurais obtenu des récompenses éternelles! Ce que tu as fait a été fait avec ton ego mais moi je sais où mettre cet argent, à la bonne place et c’est cela que j’aurai fait. C’est comme si tu savais mieux et que tu as fait mieux que moi et c’est là que tu as échoué. Par contre si tu avais mis cet argent entre mes mains et si tu m’avais laissé décider, j’aurai décidé suivant la volonté du Prophète (PBSL) mais tu as fait cela donc tu as perdu.»
Grandshaykh a mentionné cette histoire pour nous indiquer que nous sommes à la fin des temps. Le Prophète (PBSL) a emmené les Sahaabah (r), Sayyidina Ali, Sayyidina Abu Bakr, Sayyidina `Umar et Sayyidina `Uthman et leur demanda de construire une armée pour défendre l’Islam, contre les attaques. Ils ont donné beaucoup d’argent et parce que Seyyidina Umar posait beaucoup de questions, le Prophète (PBSL) dit : « Il y aura des gens qui viendront à la fin des temps et qui sont meilleurs, ce sont mes amis.» Puis il (PBSL) demanda : «Qui a la foi?»
« S’agit-il des anges ? »
Le Prophète (PBSL) dit : « Comment peuvent-ils ne pas avoir la foi alors qu’ils sont au Paradis ? »
Puis ils dirent : « Les Prophètes».
Il répondit : « Comment peuvent-ils ne pas avoir la foi alors qu’ils voient Djibreel?»
Ils répondirent ensuite : « S’agit-il de nous ?».
Le Prophète (PBSL) répondit : « Comment ne l’aurez-vous pas alors que vous voyez Muhammad ? »
Finalement les Sahaabah (r) demandèrent : « Alors de qui s’agit-il?»
Le Prophète (PBSL) répondit : « Ces gens qui viendront à la fin des temps. Ils croient en moi alors qu’ils ne m’ont jamais vu».
Sayyidina `Umar (r) dit: «Montre-les nous.»
Le Prophète (PBSL) les montra aux Sahaabah (r) et ils s’évanouirent de leur apparence.
Grandshaykh (Q) dit : « Si quelqu’un donne la sadaqah dans ma main, c’est comme si vous l’avez mis dans la main du Prophète (PBSL) ». Telle est la prédiction de la fin des temps. Alors sachez toujours où vous mettez cet argent ; donnez-le à quelqu’un qui sait où il le met, c’est mieux que de le mettre vous-mêmes. Par exemple, Mawlana Sheikh Nazim (q) m’a envoyé au Kenya. Il a dit : « Voici de l’argent, va creuser des puits. » Je suis allé là-bas. Il a envoyé d’autres personnes mais ils ont dit : «Nous creusons tel et tel puits», un par un. Quand il m’a envoyé, j’ai pris cinq personnes, très connues et haut-placées au Kenya et je le leur ai donné cela comme «argent de semence» afin de le mettre dans une organisation au nom de Mawlana. Nous avons ensuite fait une collecte de dons, ce n’est pas comme si je les avais donné à quelqu’un sans savoir ce qui se passerait ensuite. J’ai donc dit à Mawlana «À part creuser des puits, je voudrai créer un programme de Ramadan pour nourrir les réfugiés, beaucoup d’entre eux viennent de la Somalie, au Kenya et en Ouganda, et ils n’ont pas d’argent.»
J’ai alors réparti cet argent pour le programme de Ramadan, la construction de puits et donner des fonds à une école islamique pour les filles. Lorsque nous avons fait le programme de Ramadan, nous avons décidé de faire deux mille caisses de nourriture qui couteraient 30,000 dollars. Lorsque les gens ont vu qu’on a atteint notre objectif de deux mille caisses, nous avons obtenu cinq mille caisses additionnelles, des donateurs. Ils ont vu que c’était organisé donc ils savaient que cela allait être bien distribué. C’était une campagne au nom de Mawlana Sheikh Nazim (q). Alors lorsque nous avons entamé une discussion sur la construction d’un puits, qui savait que cela allait être au nom de Mawlana Shaykh Nazim ? On allait mettre un musallah (lieu de prière) près du nouveau puits et donner un Coran aux gens, comme des missionnaires. On allait construire une case. Cependant un homme dit : « Je peux faire une case en acier qui pourra abriter cinquante personnes et le coût sera d’un dollar pour chacun.» Nous l’avons fait. Le jour d’après, il vint et dit : «J’ai eu un rêve. Je vais le faire gratuitement.» Alors nous avons mis en place trente-cinq puits et il a offert trente-cinq mosquées gratuitement, le tout au nom de Mawlana! Si cet argent avait été donné à une personne, il aurait construit le puits, fait à manger et il aurait fait contribuer d’autres personnes. Alors vous ne savez pas. Vous pouvez donner mais donnez aux bonnes mains.
Wa min Allahi 't-tawfeeq, bi hurmati 'l-habeeb, bi hurmati 'l-Fatihah.